La loi du rêveur, par Daniel Pennac
« L’ampoule du projecteur a explosé en plein Fellini. Minne et moi regardions Amarcord du fond de notre lit.
— Ah ! Non ! Merde !
J’ai flanqué une chaise sur une table et je suis monté à l’assaut pour changer l’ampoule carbonisée. Explosion sourde, la maison s’est éteinte, je me suis cassé la figure avec mon échafaudage et ne me suis pas relevé.
Ma femme m’a vu mort au pied du lit conjugal.
De mon côté je revivais ma vie. Il paraît que c’est fréquent. Mais elle ne se déroulait pas exactement comme je l’avais vécue. »
Une drôle d’impression à la fin de lecture de ce roman. Je suis passé plusieurs fois d’un sentiment à un autre.
Le début raconte ce que l’on identifie facilement comme un rêve. C’est agréable, mais bien vite, comme dans un rêve que l’on ne maîtrise pas, on a l’impression justement que l’auteur ne maitrise pas son sujet. S’ensuit un long passage conssacré a des souvenirs d’enfance qui a e goût de la nostalgie. On se croirait presque dans les souvenirs d’enfance de Pagnol. C’est sucré, c’est doux, c’est agréable. On se laisse bercer
Puis arrive un long, très long, trop long passage sur Fellini. Oui, Federico, le cinéaste. Et là, c’est long, pénible, poussif à souhait. On se prend (je me prends) à sauter des phrases, des lignes, des paragraphes. Pfff… Si ça continue comme ça, autant que ça finisse vite.
Et puis le doux revient avec les explications et encore des souvenirs et des propos plus terre à terre.
Et de cette façon, le livre se termine sur une bonne note, une note agréable et positive, laissant une bonne impression.
Un livre, en fait, bâti comme un rêve. Avec des phases comme les phases de sommeil. Des phases oniriques et agréables, et des moments pénibles d’où on aimerait sortir vite.
A croire que Daniel Pennac est un vrai écrivain et qu’il l’a fait exprès !!!
Ai-je lu ce roman ou l’ai-je rêvé ?